Ce diplôme de professeur de yoga (yoga sans dégât) est sans doute celui dont je suis la plus fière !
En tant que professeur de yoga, je me sens « responsable » de ce que je propose à mes élèves chaque semaine ; c’est pourquoi il me semblait complètement logique de suivre le cursus complet proposé par L’Institut De Gasquet® aux professeurs de yoga.
Car oui, le yoga peut faire du mal ! Pas forcément tout de suite, c’est vrai ; mais au bout de quelques années, les douleurs surviennent parfois ; pourquoi ?
Souvent le yoga est une pratique appréciée par des gens plutôt souples, voire hyperlaxes ; ils arrivent à faire des postures très spectaculaires, sans réel effort. Le problème c’est qu’ils ne sentent pas forcément qu’ils forcent sur leurs articulations et les mobilisent anormalement : on arrive souvent à des recurvatum au niveau des genoux et/ou des coudes ou bien à des dos fragilisés par des pressions terribles. Ces personnes devraient plutôt privilégier le travail musculaire afin de gagner en gainage – et ainsi de se protéger.
Et puis n’oublions pas que l’ego joue un grand rôle de nos jours dans la pratique du yoga (bien que tout à fait contraire à l’esprit même du yoga !) : les élèves veulent à tout prix arriver à faire au minimum ce que fait le prof, au pire ce qu’ils voient sur les photos publiées sur les réseaux sociaux ! Alors que ce qui importe dans la pratique du yoga, c’est bien évidemment le chemin, les étapes – celles qui permettent d’avancer tout en respectant l’action musculo-articulaire. Quelque part, la posture finale n’est qu’accessoire !
De leur côté, les personnes très raides auront moins de problèmes à ce niveau là et ne risqueront notamment pas d’hyperlordose lombaire.
Partant de ce constat : « ce n’est pas parce que c’est lent (vertèbre après vertèbre), non violent, non saccadé que ça assure une protection en particulier articulaire » et inspirée par son professeur Jacques Thiébault, le Dr Bernadette De Gasquet a mis au point une méthode de yoga complètement sécurisante pour les articulations et le dos. Les postures sont moins instagrammables mais Ô combien plus bénéfiques et sécurisantes !
Les piliers de cet enseignement sont :
Le placement :
- Assurer un placement juste dans toutes les postures fondamentales
- Différencier la contre nutation de la rétroversion
- Différencier l’extension de la lordose
- Vérifier la justesse du placement à l’aide de la respiration
L’auto-grandissement :
- Toujours éloigner les épaules du bassin (ne jamais plier)
- Toujours pousser sur le sommet du crâne
- Ne pas garder les courbures physiologiques qui font perdre de la hauteur mais essayer d’étirer la colonne vertébrale dès que l’on peut
L’auto-grandissement renforce le tonus musculaire du dos et des abdominaux ; il facilite l’hydratation des disques intervertébraux et permet une meilleure circulation sanguine
La respiration :
- Toujours partir du périnée expir pour gainer dans toutes les circonstances (statique ou dynamique) – on engage alors l’abdominal transverse, qui soutient tous les organes internes et on fait travailler le diaphragme, muscle respiratoire principal
- Ne jamais pousser vers le bas
- Laisser l’inspir venir naturellement
La méthode permet de corriger les erreurs habituelles et de profiter en toute sécurité des bienfaits du yoga.